À l’assaut des falaises depuis la mer
Préservation de la biodiversitéLa cité des falaises porte bien son nom. Après avoir embarqué sur le port, on se dirige progressivement vers la sortie du goulet où le phare de la Madonetta veille sur les marins et sur les plaisanciers depuis son éperon. En contrebas de la ville perchée sur ses parois vertigineuses, nous sommes subjugués par tant de beauté et par ces habitations qui défient les lois de la gravité. Nous naviguons dans le détroit lorsque nous observons une étroite saignée creusée dans le calcaire lui-même. Une autre façon d’envisager les 189 marches de l’escalier du Roy d’Aragon et la prouesse technique que cela a dû représenter de réaliser un tel ouvrage au XVe siècle. Si l’harmonie des lieux nous permet de nous évader, il faut toujours garder à l’esprit que la réserve naturelle est un espace fragile qui est protégé. C’est pourquoi, il est interdit « d’introduire, de porter atteinte ou d’emporter des animaux, des végétaux, des minéraux ou des fossiles » dans le périmètre général de la réserve. Le mouillage des bateaux est également encadré et des plans de balisage ont été élaborés car il est interdit de jeter l’ancre sur la posidonie. De plus, deux zones spécifiques ont été créées. La première, la zone dite de « protection renforcée », proscrit par exemple la chasse à terre et la pêche sous-marine. Alors que dans la seconde, la zone dite « de non prélèvement », toute forme de pêche est interdite et la plongée sous-marine n’est également pas autorisée.